Obrigado, Eduardo Bento, por teres trazido para o blog a informação e apreciação sobre a conferência do Frei Bento Domingues. Tive o privilégio (e talvez algum proveito) de frequentar durante dois anos , em Fátima os seus cursos de Teologia. Sempre tive muita admiração pelos dois Bentos, o Domingues e o Eduardo. Têm várias qualidades em comum: antes de mais uma grande inteligência. Segue uma tolerância a toda a prova: estão convencidos que aprendemos e vamos mais longe graças às diferenças... Também aceitam dificilmente que lhes imponham regras ou dogmas impedindo-os de reflectir e analizar. Não são do estilo de engolir sem mastigar e ruminar. Pensei que o nome podia ter contribuido para forjar estas personalidades e é por isso que o me filho mais velho se chama Benoït = Bento. Apesar de tudo o que precede, não é o Eduardo mas o Bernardo e o Espirito Santo, que muitos conhecemos, que são irmãos do frei Bento. Continuo a ler com grande pazer tudo o que o frei Bento escreve sobretudo as suas crónicas no Público. Escreveu pelo menos duas sobre o (não) lugar das mulheres na Igreja:
-O cristianismo é uma invenção das mulheres 16 12 2007
-O ministério da pirâmide 31 05 09 que conclui com a frase seguinte:
“Quem pode o mais também pode o menos, isto é, se as mulheres podem ser cristãs, também poderão ser chamadas, ao mesmo título que os homens, a exercer qualquer ministério ordenado ou não, dentro da Igreja. Nem Deus nem Cristo fazem acepção de pessoas”.
Penso sinceramente que um dia a hierarquia da Igreja Católica vai ser condenada por descriminação e misoginía. A Michelin foi condenada há alguns anos por descriminação só por ter publicado um anúncio onde dizia: precisamos de homens jovens para postos de responsabilidade...
A minha mulher que é bem mais moderada que eu gostou imenso da da primeira crónica que citei e fez na época uma tradução muito livre para as suas colegas de quem os maridos são diáconos. Com a sua autorização proponho-a para este blog.
Um Abraço para todos, Fernando.
Le Christ prend les femmes au sérieux ….
Que fait l’Église ?
Femmes, parfum de l’Eglise ?
Depuis longtemps je pense que sans les femmes, l’Eglise n’aurait jamais existé. Est-ce vraiment très audacieux de le penser et de le dire ? Avec Fernando nous en avons souvent parlé (j’ai l’aval d’un diacre !) et il est évident pour moi que dans les 4 Evangiles, qui sont le fondement incontestable de notre foi, la femme a souvent la première place. J’ai eu envie de partager avec vous, ces quelques réflexions inspirées par une chronique d’un théologien dominicain portugais, frère Bento Domingues.
Je prends quelques exemples :
Je commence, évidemment, par Marie. La « petite servante du Seigneur » a dit « oui » à la mission qui lui est confiée afin que le Fils de Dieu puisse prendre chair dans notre humanité. Sans Marie, pas de christianisme, pas d’Eglise.
Puis la place de femmes « plus ordinaires » qui ont joué un rôle essentiel :
St Luc (7,36-50) relate l’épisode de Jésus invité chez un pharisien. Alors qu’il se met à table, arrive une femme de la ville, une pécheresse, non conviée bien évidemment. Elle apporte un vase précieux plein de parfum et, tout en pleurs, elle se tient derrière Jésus, à ses pieds, et ses larmes mouillent les pieds de Jésus. Elle les essuie avec ses cheveux, les couvre de baisers et y verse le parfum. Le pharisien se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche et ce qu’elle est : une pécheresse ». Et Jésus s’arrange pour prouver que le fautif n’est pas la femme mais le pharisien car un pur et grand amour transformait cette femme.
Ensuite, (Lc 8,1-3) Jésus passe de villes en villages proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Les douze l’accompagnent ainsi que des femmes peu recommandables qu’il avait délivrées d’esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine, qui avait été libérée de 7 démons, Jeanne, femme de Kouza, l’intendant d’Hérode, Suzanne et beaucoup d’autres qui les aidaient de leurs ressources.
C’est encore St Luc qui met en opposition Marthe et Marie. (10,38-42) Jésus nous dit clairement que la femme n’est pas condamnée à être seulement une bonne maîtresse de maison.
Dans Mt 19,1-12, Jésus prend la défense de la femme exposée à l’arbitraire des maris. Les pharisiens lui demandent : « Est-il possible de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » Et Jésus reprend les paroles de la Genèse : « Voilà pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu9 9un. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ». Les pharisiens répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la séparation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes, mais au commencement il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – pour en épouser une autre, il est adultère ».
Dans l’Evangile de Jean (4,5-42), c’est une Samaritaine, une hérétique, avec une vie matrimoniale peu exemplaire, qui fait la découverte d’un Juif étonnant qui lui dit, sans la connaître, qu’elle a eu 5 maris et que l’homme avec qui elle vit n’est pas son mari. Abasourdie, elle répond : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète ». Jésus lui révèle le culte universel en esprit et vérité « : « Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer ». La femme, laissant là sa cruche, revient à la ville et dit aux gens :&n bsp;
« Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » Ils sortirent de la ville et se dirigèrent vers Jésus.
Plus loin, Jean nous dit : «Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait ».
La Samaritaine cumule deux « handicaps » : elle est une femme, de plus elle est pécheresse et malgré cela elle arrive, avec cette foi naissante mais combien convaincante, à attirer ces gens vers Jésus, et ils crurent grâce à elle.
Nous ne saurons jamais ce que Jésus a écrit sur le sable (Jn 8,1-11) mais nous savons qu’il a sauvé d’une mort atro ce une femme ayant commis l’adultère. Elle allait être lapidée par … des hommes ayant sûrement commis eux-mêmes l’adultère. Jésus dérange, bouleverse les données, transgresse la loi, change les habitudes ancestrales. Il fait preuve une fois de plus de compassion et de miséricorde : « Moi non plus je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pêche plus ».
Dans l’Evangile de Marc, devant leur Maître crucifié, les douze sont arrivés à la conclusion
que tout était fini. On les avait trompés. « Ils s’affligeaient et pleuraient ». Deux disciples désertaient déjà Jérusalem et partaient vers Emmaüs.
Mais bien au contraire, les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus se sont maintenues fidèles pendant la crucifixion, la mise au tombeau et se sont préparées pour les derniers hommages (Lc 23,55-56)
C’est devant le tombeau qu’elles ont ent endu : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité ». Elles ont couru pour annoncer l’évènement aux onze « mais ces propos leur semblaient délirants et ils ne les croyaient pas » Lc 24,1-11
L’Evangile de Jean nous transmet une histoire étonnante centrée sur cette même femme dont Jésus avait expulsé 7 démons : Marie de Magdala. Elle cherche Jésus et le Maître ressuscité la cherche également. Ils se rencontrent et elle est investie d’une mission par le Christ : «Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». Marie-Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’il m’a dit ».
A une époque et dans une culture où les femmes avaient une situation d’inconfort au niveau familial, social et politique, Jésus s’est toujours montré leur défenseur, même de celles qui étaient au ban de la société. Finalement, c’est la foi des femmes qui a résisté à la nuit de la crucifixion, de la mort, de la s=C 3pulture et qui a reçu en cadeau la certitude de la résurrection.Si ce sont les femmes qui les premières ont témoigné que le Christ était vivant pour toujours, si c’est le Christ qui les a chargées d’évangéliser les Apôtres et si elles ont préparé avec eux la Pentecôte (Ac 1,14), nous devons leur attribuer la naissance du christianisme et de l’Eglise.
J’ai volontairement commencé cette réflexion par Marie, et je termine avec elle. C’est donc à une femme qu’il a été demandé d’entrer dans l’histoire de l’humanité, pour que Dieu devienne l’un de nous. St Luc (1,34) nous dit que l’Esprit de Pentecôte était déjà présent en Marie dès le début de l’aventure : « l’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre »
Si nous tenons compte de cette situation de la femme dans la culture juive dont est issu Jésus, nous sommes devant une miraculeuse innovation que les textes n’ont pas pu occulter.
Par contre, l’évolution de l’Eglise (qui pourtant a 20 siècles d’existence) et la place de la femme en son sein, c’est une autre histoire ! Même si de nombreuses portes nous restent solidement vérouillées, ( on est même revenu sur le ministère du diaconat) nous sommes bien là, avec notre foi, nos deux mains, notre cœur, notre enthousiasme, notre détermination.. Nous avons notre place à tenir. Je termine avec une pointe d’humour en disant : actuellement, notre rôle consisterait-il uniquement à verser du parfum précieux sur les pieds de Jésus ? En attendant… versons-le et parfumons l’Eglise. Ne dit-on pas que la sainteté a une odeur